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2024-05-08 Frédéric Bouchard

Femmes d’histoire, femmes de pouvoir

Madame de Sévigné se penche sur la relation tumultueuse de la célèbre marquise épistolière (Karin Viard) avec sa fille Madame de Grignan (Ana Girardot). Le film d’Isabelle Brocard, à l’affiche le 10 mai, ravive le souvenir de certaines des grandes figures aristocratiques qui ont été immortalisées au grand écran.

On pense d’abord à Emma Woodhouse (Emma), à la marquise de Merteuil (Dangerous Liaisons), à Lady Mary Crawley (Downton Abbey), ou encore à Lady Chatterley, de mémorables personnages de fiction. L’exemple de Madame de Sévigné interpelle plutôt les représentations de figures historiques ayant réellement existé. D’abord, parce qu’elles incarnent de fascinants exemples de féminisme. Mais aussi, parce que ces aristocrates ont été défendues par des actrices d’exception.

En voici 7 exemples éloquents…

Katharine Hepburn dans Mary of Scotland (1936)

Dans cette adaptation par John Ford de la pièce de théâtre éponyme, la reine d’Écosse Marie Stuart fait face au mécontentement de son peuple et à la furie de sa cousine, la reine Elizabeth. Malgré les inexactitudes historiques contenues dans le film campé au XVIe siècle, l’impériale Hepburn compose un personnage multiple, déchiré par le pouvoir et l’ambition.

Geneviève Bujold dans Anne of the Thousand Days (1969)

Partageant la vedette avec Richard Burton dans le rôle d'Henri VIII, Bujold campe une Anne de Boleyn à la fois suspicieuse et pétillante, avec un juste mélange d’autorité aristocratique et de résilience face à son sort. Par sa performance dans ce rôle phare, la Québécoise, alors âgée de 26 ans, a été nommée dans la catégorie de la meilleure actrice lors de la 42e cérémonie des Oscars.

Isabelle Adjani dans La reine Margot (1993)

Dans le drame sanguinaire de Patrice Chéreau (L’homme blessé, Ceux qui m’aiment prendront le train), l’icône française façonne une Margot majestueuse, dictatoriale et passionnée. Marguerite de Valois, fille de Catherine de Médicis, est forcée de marier Henri de Navarre (Daniel Auteuil). Leur union mène quatre jours plus tard au massacre de la Saint-Barthélemy, le 22 août 1572. Adjani n’a pas volé son César de la meilleure actrice, son quatrième de cinq.

Cate Blanchett dans Elizabeth (1998)

Concentré sur les jeunes années de la légendaire «reine vierge» d’Angleterre, le long métrage de Shekhar Kapur (La reine des bandits) illustre la transformation de la nouvelle souveraine en redoutable et brillante femme de pouvoir. Magnétique et aristocratique, l’actrice australienne s’est révélée dans un rôle iconique qu’elle reprendra dans Elizabeth : The Golden Age près d’une décennie plus tard.

Kirsten Dunst dans Marie Antoinette (2006)

La jeune actrice se prête au jeu de la proposition décalée et sucrée de Sofia Coppola (Lost in Translation). Entre insouciance et mélancolie, Dunst dépeint avec nuance et empathie la trajectoire de la reine des Français, de son mariage avec Louis XVI à 14 ans jusqu’aux débuts de la Révolution française, qui coupera court à son grand confort.

Keira Knightley dans The Duchess (2008)

Rompue au film d’époque (Pride and Prejudice, Atonement), l’actrice britannique interprète Georgiana Spencer, duchesse de Devonshire, entraînée dans un mariage avec le duc William Cavendish en 1774. En adolescente, épouse et mère, Knightley insuffle grâce et vulnérabilité à une femme aristocrate anglaise déterminée à ne pas être réduite à sa splendeur.

Olivia Colman dans The Favourite (2018)

Oscarisée pour sa composition outrancière et nuancée d’une monarque malade, gâtée et manipulatrice, l’actrice britannique commande l’attention. Aux côtés d’Emma Stone et Rachel Weisz, elle campe une reine Anne prise dans un tourbillon politique et intime en pleine guerre de succession d’Espagne au 18e siècle.

Photo : Keira Knightley dans The Dutchess.

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