Couronné de la Palme d’or à Cannes en mai dernier, Anatomie d’un chute prend l’affiche cette semaine. Disséquons le parcours de sa réalisatrice, Justine Triet.
Coté (2) - Remarquable par Mediafilm, le quatrième long métrage de Justine Triet captive avec son histoire de procès, celui d’une femme accusée du meurtre de son conjoint, auquel leur fils malvoyant de 11 ans décide d’assister. Que sait-il? Qu’a-t-il cru voir?
« Plus classique dans sa mise en scène que dans ses films précédents, Justine Triet n'a cependant rien perdu de sa maîtrise de la grammaire cinématographique, qui atteint ici des sommets. », écrit notre rédacteur en chef adjoint Louis-Paul Rioux.
Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Paris, Justine Triet rêvait de devenir peintre. Le destin l’a plutôt mis sur le chemin des plateaux où, depuis dix ans, elle emploie sa palette à brosser des portraits de femmes pénétrants.
Ainsi, dans La bataille de Solférino (2013), une journaliste en pleine couverture des élections présidentielles (Laetitia Dosch), en découd avec son ex-conjoint (Vincent Macaigne), qui cherche à voir leurs filles malgré une interdiction de la cour. Cette comédie a fait bonne impression auprès de la critique. Mais le succès commercial n’était pas au rendez-vous.
Victoria (2016), le deuxième film qu’elle a écrit et réalisé, mettant en vedette Virgini Efira dans le rôle d’une avocate en mal de stabilité, a connu un meilleur sort à tous les égards : des centaines de milliers de spectateurs en France suivies de 5 nominations aux César, dont celui du meilleur scénario.
Arrive ensuite Sibyl (2019), sur une psy qui, aspirant devenir écrivaine, s’inspire des déboires amoureux de sa patiente (Adèle Exarchopoulos). Porté à nouveau par Efira, inscrit en compétition à Cannes où il fut très bien reçu par la critique, ce récit à la mise en scène habile a confirmé le statut de Justine Triet comme valeur sûre du cinéma français.
Nous voici donc, aujourd’hui, face à une réalisatrice consacrée, la troisième à remporter une Palme d’or. Pour rappel, Justine Triet a été précédée 30 ans auparavant par Jane Campion pour The Piano, puis, en 2021, par sa compatriote Julia Ducournau pour Titane.
Photos : Yann Rabanier (Justine Triet) / Entract Films
Le grand Paul Schrader est de retour en sélection officielle à Cannes avec Oh Canada, une adaptation du livre-testament de son ami Russell Banks, décédé en janvier 2023, et qui met en vedette Richard Gere et Uma Thurman.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
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